Publié le 6 avril 2024

Les investisseurs ont eu beaucoup de raisons de se réjouir au cours du premier trimestre de cette année. Les actions ont affiché des rendements exceptionnels, les bénéfices des entreprises américaines ont été élevés, l’intelligence artificielle a continué de susciter l’enthousiasme et un vent d’optimisme a soufflé quant à l’imminence d’une baisse des taux d’intérêt de la Fed.

Les actions américaines, canadiennes et mondiales ont progressé régulièrement en janvier, février et mars pour terminer le trimestre sur un cinquième mois consécutif de hausse. Les actions américaines et japonaises, en particulier, ont atteint des niveaux record. Les marchés obligataires ont vu les rendements américains et canadiens augmenter en janvier et février en raison de la forte croissance économique, avant de se replier à la fin du trimestre après que la Fed ait réaffirmé son engagement à baisser les taux cette année.

La création d’emplois aux États-Unis a également continué à bien se porter, bien que les salaires horaires aient été inférieurs aux prévisions. Le marché du travail reste donc sain, mais montre quelques signes de ralentissement, ce qui serait bienvenu pour la Fed dans sa lutte contre l’inflation. Les chiffres de l’emploi au Canada ont montré une tendance similaire, avec un fort taux de création d’emplois et un taux de chômage légèrement plus élevé.

La Chine a annoncé une réduction de 0,5 % de son ratio de réserves obligatoires pour les institutions financières et une réduction de 0,25 % des taux d’intérêt de prêt et de réescompte pour les PME et l’agriculture. Ces mesures visent à augmenter les liquidités, à soutenir l’extension du crédit et à stimuler l’activité et la croissance. La banque centrale chinoise a également réduit son taux préférentiel sur cinq ans, le faisant passer de 4,2 % à 3,95 %. Cette réduction devrait faire baisser les coûts des prêts hypothécaires et contribuer à revitaliser le marché immobilier chinois.

La Banque du Japon a procédé à sa première hausse de taux en 17 ans, marquant la fin d’une ère de taux d’intérêt négatifs en raison d’une inflation dépassant son objectif de 2 % depuis 22 mois et de signes d’une hausse des salaires. Sa nouvelle fourchette reste un objectif modeste de taux de financement à jour de 0 à 0,1 %. Comme prévu, la Banque centrale européenne (BCE) et la Banque d’Angleterre se sont jointes à la Fed et à la Banque du Canada pour maintenir les taux d’intérêt inchangés. La BCE a également laissé entendre qu’elle pourrait réduire ses taux à partir de juin, en fonction des données disponibles. 

L’IPC américain s’est établi à 3,8 %, en hausse de 0,4 % depuis le début de l’année, mais plus modéré depuis février. Cela reste nettement inférieur au pic de 9,1 % atteint à l’été 2022, un sommet en 40 ans, ce qui suggère que la Fed parvient à un « atterrissage en douceur » pour l’économie, où l’inflation diminue sans déclencher de récession. L’inflation a été principalement attribuable aux coûts liés à l’alimentation et au logement, bien que les prix des services de transport aient également augmenté. La plupart des autres catégories ont connu une amélioration marginale. La Fed a maintenu les taux d’intérêt à 5,25 à 5,5 % et a prévu trois réductions de taux plus tard dans l’année. Le président de la Fed, M. Powell, a ajouté qu’il fallait encore des signes clairs de baisse de l’inflation avant de réduire les taux.

L’IPC canadien s’est ralenti au cours du trimestre pour atteindre 2,8 %, revenant dans la fourchette de 1 à 3 % de la Banque du Canada, tout près de son objectif d’inflation de 2 %. L’inflation a ralenti dans tous les domaines, bien que les prix des denrées alimentaires restent élevés et que les coûts du logement, exacerbés par l’offre limitée de logements, demeurent problématiques. Comme prévu, la Banque du Canada a maintenu ses taux à 5 %. La Banque du Canada souhaite que cette tendance à la baisse se poursuive avant d’envisager des réductions de taux, mais elle devrait être rassurée par le fait que l’inflation se rapproche durablement de son objectif.

Les marchés des capitaux au premier trimestre

L’indice composé S&P/TSX a terminé le trimestre en hausse de 6,62 %, l’indice S&P 500 en hausse de 13,27 %, l’indice Nasdaq en hausse de 8,26 %, l’Indice MSCI Monde en hausse de 11,68 % et l’indice MSCI EAEO en hausse de 8,52 %.

Après le redressement des marchés pendant les fêtes de fin d’année en décembre, on s’attendait à une baisse des rendements au début du premier trimestre, mais les marchés des actions ont finalement progressé tout au long du mois de janvier et jusqu’en février. Il y a eu une baisse à la mi-février lorsque l’IPC américain a été plus élevé que prévu, mais les actions se sont redressées et ont ensuite franchi un nouveau cap en mars, soutenues par les propos rassurants de la Fed selon lesquels les réductions de taux sont toujours d’actualité. Les actions américaines, canadiennes et mondiales ont terminé le trimestre en toute confiance, avec des gains impressionnants. L’indice S&P 500 a enregistré son meilleur début d’année depuis 2019, tandis que le Dow Jones a terminé à près de 40 000 pour la première fois. L’indice MSCI Monde et l’indice japonais Nikkei 225 ont également clôturé à des niveaux record.

Le secteur de la technologie a continué de se démarquer grâce à l’enthousiasme des investisseurs pour l’IA. Toutefois, les bons résultats s’étendent à d’autres secteurs, stimulés par une saison positive de bénéfices pour les entreprises américaines. Stimulée par son entrée dans l’IA grâce à son investissement dans Open AI, le créateur de ChatGPT, Microsoft est devenue la deuxième entreprise à atteindre une capitalisation boursière de 3 billions de dollars américains, rejoignant ainsi Apple qui y est parvenue l’année dernière. Le fabricant de puces d’IA Nvidia a également annoncé une nouvelle série de résultats exceptionnels pour le quatrième trimestre 2023, ce qui a provoqué un redressement mondial des actions.

Les marchés obligataires, qui ont tendance à évoluer dans le sens inverse des actions, ont vu les rendements américains et canadiens augmenter au cours du premier trimestre. Toutefois, les rendements restent inférieurs au pic d’octobre 2023, qui était leur niveau le plus élevé depuis 2007. Les rendements sont restés stables au début de l’année avant d’augmenter en janvier et en février, mais sans doute pour les bonnes raisons : l’optimisme à l’égard d’une forte croissance économique plutôt que les inquiétudes quant à l’inflation et aux hausses de taux. Les rendements ont ensuite commencé à baisser à la fin du trimestre, car malgré une légère hausse de l’inflation aux États-Unis, la Fed a maintenu ses taux et prévu trois baisses de taux plus tard dans l’année.

Après avoir chuté à la fin de 2023, le prix du pétrole s’est redressé pour terminer le premier trimestre à près de 84 dollars le baril. Le pétrole a d’abord augmenté en janvier et en février en raison de la baisse des stocks américains, de l’optimisme quant à l’efficacité des mesures de relance chinoises et de l’inquiétude suscitée par la poursuite des attaques des milices houthies en mer Rouge. Le pétrole a ensuite bénéficié d’un second souffle en mars après que l’Agence internationale de l’énergie ait mis en garde contre une pénurie potentielle de l’offre due à la diminution des stocks américains et aux réductions de production de l’OPEP menées par l’Arabie saoudite l’année dernière.

Le premier trimestre a également vu l’augmentation très attendue de la capacité de l’oléoduc Trans Mountain vers la côte ouest du Canada, avec des rapports faisant état de commandes importantes de brut canadien de la part de l’Asie. Bien que les avantages économiques ne se fassent sentir que progressivement en raison des investissements en cours et des défis réglementaires, les premiers signes sont prometteurs.

Sur les marchés des devises, le huard a reculé par rapport au billet vert en raison de l’écart croissant entre les taux d’intérêt à court terme américains et canadiens, bien que le dollar canadien reste dans sa fourchette de 2023. La baisse des rendements du Trésor américain vers la fin du premier trimestre a également fait augmenter les prix de l’or vers un sommet historique. Cette hausse a pris de nombreux investisseurs au dépourvu, mais les achats ont depuis repris. Si ces prix plus élevés peuvent être maintenus, les avantages se répercuteront sur les grands producteurs sous la forme d’une augmentation des marges, ce qui devrait soutenir le secteur.

 

À quoi pouvons-nous nous attendre maintenant?

Les marché des actions mondiaux atteignent de nouveaux sommets historiques, tirés par les actions américaines et japonaises. Le rendement du marché s’est également étendu à d’autres secteurs que celui de la technologie. De plus, les entreprises américaines enregistrent des bénéfices importants, ce qui témoigne de la solidité de l’économie. Bien que positifs pour les investisseurs, le rythme de ces redressements et la hausse des valorisations suscitent quelques inquiétudes et pourraient entraîner une certaine consolidation à court terme. Pendant ce temps, les actions chinoises ont rebondi grâce aux changements réglementaires et aux mesures de relance de la Chine.

Quelle que soit la position que nous occupons dans le cycle du marché, il est important d’adopter une méthode d’investissement disciplinée et de rester concentré sur vos objectifs à long terme. Cette stratégie vous permet de ne pas vous laisser influencer par vos émotions en matière d’investissement, généralement en achetant à prix élevé et en vendant à prix bas, comme le font de nombreux investisseurs. Le suivi et la révision continus de votre portefeuille permettent également de s’assurer que celui-ci reste sur la bonne voie. La diversification des investissements réduit également le risque.

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