Combien faut-il mettre de côté pour la retraite?
Par l’équipe de la Sun Life
Vous épargnez déjà pour la retraite? Vous avez sûrement un régime enregistré d’épargne-retraite (REER) ou un régime de retraite auprès de votre employeur. Mais épargnez-vous suffisamment?
Question planification, tout le monde ne s’entend pas sur la portion du salaire à mettre de côté pour la retraite. Les recommandations vont de 40 % à 70 % du revenu gagné. Mais cette façon de concevoir la planification de la retraite n’est peut-être pas la plus utile.
Comme chaque cas est différent, l’estimation d’un pourcentage n’est pas la meilleure stratégie. Voici ce qu’il faut plutôt regarder :
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- ce que la retraite signifie pour vous;
- à quoi ressembleront vos dépenses.
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Un conseiller pourra vous aider à évaluer combien vous aurez besoin et combien vous devrez mettre de côté. D’ici là, commencez par répondre à ces 10 questions.
1. Quand avez-vous commencé à épargner pour la retraite?
» Certaines personnes attendent avant de commencer à épargner. Mais plus vous attendez, plus le pourcentage à mettre de côté sera élevé. C’est parce que vous avez perdu des années d’intérêts composés », explique Gordon Pape, auteur de nombreux ouvrages sur les finances personnelles.
« Quelqu’un qui commence à 25 ans pourra probablement placer seulement 8 % à 10 % de son revenu annuel. À 45 ans, toutefois, cette proportion pourrait s’élever à 25 %. »
Bref, plus vous épargnez longtemps, plus votre bas de laine a des chances de se remplir. C’est parce que le rendement de vos placements peut faire fructifier le solde de votre compte.
2. Quand pensez-vous prendre votre retraite?
Pensez-vous arrêter de travailler à 60 ans plutôt qu’à 65 ans? Si c’est le cas, vous devrez prévoir plus, puisque vous perdez cinq belles années de cotisation. Sans compter que vos économies devront durer plus longtemps.
Si, au contraire, vous pensez repousser la date de votre retraite, sachez qu’il y a d’autres personnes dans votre situation. La récente hausse de l’inflation et des taux d’intérêt a des répercussions sur les plans de retraite des Canadiens.
Le régime de retraite de Santé Ontario a commissionné une nouvelle enquête sur la retraite au Canada. Leurs résultats indiquent qu’un Canadien sur 4 (26 % ) compte continuer à travailler à l’âge de la retraite pour subvenir à leurs besoins. De plus, 61 % des gens sondés rapportent que les taux d’intérêt nuisent à leur capacité d’épargner pour la retraite*.
Dans ce cas, il est important de bien planifier votre épargne, votre revenu et vos soins de santé pour vous assurer une retraite heureuse.
* Source : Enquête sur la retraite au Canada 2024 (en anglais)
3. Jusqu’à quel âge vivrez-vous?
Personne ne connaît la date de son décès. Mais on sait qu’en général les Canadiens vivent plus longtemps qu’avant. Selon le plus récent recensement de Statistique Canada, les enfants canadiens nés en 2016 peuvent espérer vivre jusqu’à 82 ans. Sans compter que la population âgée de 85 ans et plus est celle qui présente la croissance la plus rapide au Canada.
Réflexion faite, ce serait sage de planifier en fonction de la longévité, surtout si :
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- certains membres de votre famille ont vécu jusqu’à 95 ans;
- vous êtes en santé.
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4. Quels sont vos plans pour la retraite?
À quoi occuperez-vous vos journées à la retraite? Une retraite modeste pourrait vous coûter seulement la moitié de ce dont vous aviez besoin avant. Vous planifiez une retraite active et des voyages? Dans ce cas, visez au moins 70 % de ce que vous gagniez en travaillant.
Certaines personnes dépensent moins à la retraite que lorsqu’elles travaillaient à temps plein. Il y a une foule de dépenses qui disparaissent. Par exemple, plus besoin de transport jusqu’au travail, de lunch le midi ou d’une garde-robe élaborée.
En contrepartie, le type de dépenses évolue avec l’âge du retraité. Pensez à diviser votre retraite en trois phases :
1. La première phase vient tout de suite après la vie active. Normalement vous êtes en santé et vous avez de l’argent pour voyager ou pratiquer d’autres loisirs.
2. Ensuite, il y a la phase tranquille. Ici, il se peut que votre niveau d’énergie commence à baisser et que vous ayez envie de ralentir le rythme.
3. Enfin, des problèmes de santé peuvent s’ajouter. Vous risquez de dépenser des sommes considérables en soins de santé. Ces coûts peuvent inclure des soins de longue durée.
Tout ça est très personnel. Il n’y a pas deux retraites pareilles. Pour bien parer à toutes les éventualités, réfléchissez aux différentes options de revenu de retraite.
5. Toucherez-vous une rente de votre employeur?
Certains employeurs offrent un REER ou un régime de retraite collectif et égalent une partie ou la totalité des cotisations. Ce boni annuel à impôt reporté peut réduire la somme que vous aurez à épargner par vous-même.
6. Quel sera le rendement de vos placements?
Pour calculer la somme qu’il vous faut pour atteindre vos objectifs, vous devrez estimer votre taux de rendement sur les placements. Bien qu’il soit difficile de savoir si les rendements seront constants, vous vous rendrez service en diversifiant votre portefeuille.
Un conseiller pourra vous aider à le faire et à sélectionner un nombre réaliste de placements pour vos projections.
7. Quel est le portrait de vos actifs?
L’un de vos principaux moyens d’épargne est probablement le régime enregistré. Et vous pouvez placer jusqu’à 18 % de vos gains dans :
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- un REER; ou
- un régime à cotisations déterminées (CD) de l’employeur.
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Vos cotisations seront retenues à la source, et votre placement prendra de la valeur à l’abri de l’impôt. Si vous participez à un régime à prestations déterminées, vos droits de cotisation au REER seront probablement réduits. La portion inutilisée de vos droits de cotisation peut être reportée aux années suivantes.
Au-delà des REER, vous avez peut-être d’autres actifs, comme :
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- un compte d’épargne libre d’impôt (CELI);
- d’autres comptes d’épargne non enregistrés;
- des biens immobiliers;
- une entreprise.
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Si la valeur de ces actifs vous le permet, vous pouvez peut-être placer moins d’argent dans votre régime d’employeur ou votre REER.
8. Retirerez-vous prématurément de l’argent de votre REER?
Lorsque vous retirez de l’argent d’un REER, il est imposé à votre taux marginal. Vous perdez aussi les droits de cotisation et l’argent de plus que vous apporteraient les intérêts composés avec le temps. La meilleure option est d’utiliser un CELI comme fonds d’urgence. Ainsi, vous récupérez vos droits de cotisation l’année suivante.
9. Combien d’argent voulez-vous laisser à vos proches?
Voulez-vous dépenser tout votre argent pendant que vous êtes en vie? Ou bien laisser un héritage à vos enfants ou à une œuvre qui vous est chère? Cette décision influencera votre stratégie – et vos dépenses – de retraite.
10. À quelle fréquence voulez-vous revoir votre régime d’épargne-retraite?
C’est une bonne idée de revoir votre régime d’épargne-retraite avec un conseiller :
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- tous les trois ans au moins; ou
- lorsque survient un événement important (naissance d’un enfant, divorce, perte d’un conjoint, etc.).
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Où que vous en soyez dans votre plan de retraite, il est probablement temps d’en parler à votre conseiller.