Évolution mensuelle du marché / novembre & décembre’24
Après une campagne riche en rebondissements, les électeurs américains ont élu Donald Trump le 5 novembre, avec une majorité républicaine au Congrès. Les investisseurs ont manifesté leur enthousiasme à l’égard de ces résultats en investissant 141 milliards $ dans les actions américaines au cours du mois de novembre, soit le total le plus élevé jamais enregistré sur une période de quatre semaines. Les principaux indices boursiers nord-américains ont progressé pour clôturer le mois de novembre à de nouveaux sommets, l’indice composé S&P/TSX ayant augmenté de 6,37 %, l’indice S&P 500 ayant augmenté de 5,83 % et l’indice Nasdaq de 6,29 %. À l’échelle mondiale, l’indice MSCI Monde a augmenté de 4,88 % et l’indice MSCI EAEO a augmenté de 0,58 %. L’indice obligataire universel FTSE Canada a augmenté de 1,68 % sur le mois.
Évolution mensuelle du marché
- Les données d’octobre et du T3 publiées en novembre ont envoyé des signaux mitigés sur l’économie canadienne. La croissance de l’emploi a ralenti pour atteindre 14 500, en baisse par rapport à 47 000 en septembre, mais le taux de chômage s’est maintenu à 6,5 %, après avoir diminué en septembre pour la première fois depuis janvier.
- La croissance du PIB au T3 est restée faible à 1 % sur une base trimestrielle, annualisée, mais les dépenses de consommation ont augmenté de 3,5 %, probablement soutenues par la baisse des taux d’intérêt depuis juin. La lecture du PIB au T3 était bien inférieure au 2,1 % du deuxième trimestre et, sur une base par habitant, le PIB a chuté pour le sixième trimestre consécutif, la croissance démographique ayant dépassé l’expansion économique.
- Selon Statistique Canada, l’inflation a augmenté pour atteindre 2 % en octobre, comparativement à un taux étonnamment bas de 1,6 % en septembre, dû à une forte baisse des prix de l’essence. Le chiffre d’octobre se situe toujours dans la fourchette cible de la Banque du Canada (BdC).
- Les mesures de relance annoncées par le gouvernement fédéral en novembre, incluant une suspension temporaire de la TPS sur certains articles, ainsi qu’une réduction anticipée des taux d’intérêt par la BdC d’au moins un quart de point en décembre, pourraient constituer des vents favorables supplémentaires pour l’activité des consommateurs.
- L’annonce inattendue de Trump le 25 novembre sur les réseaux sociaux de tarifs potentiels de 25 % sur les importations canadiennes et mexicaines l’année prochaine pourrait être un obstacle économique majeur en 2025. Le calendrier, les objectifs et l’ampleur des tarifs douaniers resteront probablement inconnus jusqu’à l’entrée en fonction de M. Trump, au plus tôt. Les marchés canadiens ont réagi avec calme face à cette nouvelle, ce qui suggère que la position de Trump est négociable et que l’attention qu’il porte sur l’immigration illégale et les drogues s’applique davantage au Mexique qu’au Canada.
- Les données sur l’inflation aux États-Unis sont restées relativement bénignes, mais ont suggéré certaines pressions à la hausse sous-jacentes. La lecture d’octobre a atteint 2,6 %, en glissement annuel, annualisée, contre 2,4 % en septembre. L’indice des prix DPC de base (hors alimentation et énergie), la mesure de l’inflation privilégiée par la Fed, s’est établi à 3,3 % en rythme annualisé, identique à celui de septembre.
- Le consommateur américain, élément clé de l’économie, s’est montré actif en octobre, les ventes au détail et des services alimentaires ayant à nouveau augmenté de 0,4 % par rapport à septembre, selon le département du Commerce des États-Unis. La résilience du consommateur américain a été mise en évidence par une révision à la hausse marquée des données de ventes pour septembre, avec une progression de 0,8 % par rapport à août, soit le double de l’estimation initiale de 0,4 %.
- La « deuxième estimation » du PIB américain du T3, publiée par le Bureau of Economic Analysis des États-Unis à la fin novembre, a confirmé le taux de croissance précédemment annoncé de 2,8 %, en légère baisse par rapport aux 3 % enregistrés au T2. L’estimation du PIB du quatrième trimestre de la Fed d’Atlanta en fin de mois a été révisée à la hausse et s’établit à +2,7 %.
- La situation de l’emploi aux États-Unis s’est légèrement améliorée (+12 000) en octobre et le taux de chômage est resté stable à 4,1 %, selon le Bureau of Labor Statistics des États-Unis. Les emplois ont continué de progresser dans les secteurs des soins de santé et de l’administration publique, tandis que la main-d’œuvre temporaire a diminué. Les grèves d’octobre ont fait baisser les données sur l’emploi dans le secteur manufacturier.
- Alors que le président élu Trump a suscité des débats avec certaines de ses nominations au cabinet, les marchés des actions ont grimpé après l’annonce de la nomination du financier Scott Bessant au poste clé de Secrétaire au Trésor.
- Comme prévu, mais éclipsé par les résultats électoraux marquants deux jours auparavant, la Réserve fédérale a réduit le taux des fonds fédéraux d’un quart de point pour atteindre 4,5 à 4,75 % le 7 novembre.
- La Banque d’Angleterre a également réduit les taux d’intérêt d’un quart de point pour atteindre 4,75 % en novembre et a indiqué qu’une attention particulière portée aux pressions inflationnistes guiderait les décisions futures en matière de taux. La croissance du PIB au T3 au Royaume-Uni est restée stable en raison de la faiblesse des exportations et les données sur l’inflation d’octobre ont enregistré une augmentation de 3,3 %, en glissement annuel, plus élevée que prévu. Après avoir chuté en octobre, les actions britanniques ont augmenté en novembre.
- L’inflation de la zone euro a augmenté à 2,3 %, annualisée, en novembre, dépassant l’objectif de 2 % fixé par la Banque centrale européenne (BCE) et en hausse par rapport aux 2 % enregistrés en octobre. Cette augmentation ne devrait pas compromettre la réduction de taux d’un quart de point prévue par la BCE en décembre. Cependant, l’activité économique dans la zone euro a chuté brusquement en novembre, suscitant des spéculations sur une possible réduction de taux d’intérêt d’un demi-point. L’Allemagne, la plus grande économie de l’Union européenne, continue de rencontrer des difficultés, les exportations ayant diminué et les données révisées du T3 indiquant une croissance du PIB quasi nulle durant cette période.
- L’inflation japonaise a augmenté en novembre pour atteindre 2,6 %, sur une base annualisée, sous la pression de la hausse des coûts de l’énergie et des salaires. La croissance du PIB au T3, de 0,9 % par rapport au trimestre précédent, a dépassé les attentes, soutenue par des dépenses de consommation solides. L’indice Nikkei 250 a terminé le mois en légère baisse, mais reste en hausse depuis le début de l’année.
- Les données économiques de la Chine publiées en novembre ont montré des signes positifs, en particulier dans le comportement des consommateurs, probablement soutenus par une série d’annonces de mesures de relance économique majeures en octobre et novembre. Un défi supplémentaire pour une économie chinoise en ralentissement pourrait être les déclarations post-électorales de Donald Trump affirmant qu’il appliquera de nouveaux tarifs douaniers sur les importations chinoises.
Comment cela affecte-t-il mes placements?
Les résultats des élections américaines pourraient influencer les marchés jusqu’en 2025. Le programme politique de Donald Trump est largement perçu comme étant fortement favorable aux entreprises et à la croissance, avec des mesures pouvant directement profiter aux bénéfices des entreprises et aux rendements des marchés. Cependant, certains aspects de ce programme pourraient également être potentiellement inflationnistes, ce qui pourrait compliquer la trajectoire à long terme de la Fed vers des taux d’intérêt plus bas. L’une des sources possibles d’inflation (et de perturbations économiques) pourrait être les tarifs douaniers américains visant le Canada, le Mexique, la Chine et l’Union européenne. Si elles sont appliquées, certaines de ces mesures pourraient finalement entraîner une hausse des prix pour les consommateurs américains, ce qui risquerait alors de freiner la croissance économique des États-Unis. Mais pour l’instant, les marchés font preuve d’un optimisme soutenu et, à la veille du mois de décembre, les investisseurs sont prêts à terminer l’année 2024 avec des gains significatifs.
Quelle que soit la position que nous occupons dans le cycle du marché, il est important d’adopter une méthode d’investissement disciplinée et de rester concentrés sur vos objectifs à long terme. Le suivi et la révision continus de votre portefeuille permettent également de s’assurer que celui-ci reste sur la bonne voie. La diversification des investissements réduit également le risque.
Je vous remercie de la confiance que vous nous accordez, à moi et à mon équipe, afin de vous aider à atteindre vos objectifs financiers. Veuillez communiquer avec nous si vous avez des questions concernant votre portefeuille.
Nous vous adressons nos meilleurs vœux pour les fêtes de fin d’année
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