
Bilan mensuel – mars 2025
Les actions canadiennes sont restées stables jusqu’à la dernière semaine de février, avant de chuter, puis de retrouver une partie du terrain perdu le dernier jour du mois. Les actions américaines ont également progressé dans un premier temps, et l’indice S&P 500 a atteint un record historique le 19 février. Cependant, les indices ont ensuite reculé, affichant des pertes pour le mois. À l’inverse, les actions européennes ont connu une forte hausse en février. L’incertitude entourant les tarifs douaniers américains est restée un thème clé pour les investisseurs canadiens.
Le 1er février, les États-Unis ont annoncé des tarifs douaniers sur le Canada et le Mexique, devant entrer en vigueur le 4 février, et le Canada a immédiatement annoncé des mesures de rétorsion prenant effet à la même date. Mais le 3 février, les États-Unis ont reporté les mesures au 4 mars. Puis, le 10 février, les États-Unis ont déclaré que des tarifs douaniers de 25 % seraient appliqués aux importations d’acier et d’aluminium à partir du 12 mars. Le 13 février, les États-Unis ont annoncé qu’une étude prévue d’ici le 1er avril examinerait la possibilité d’imposer des tarifs douaniers à tous les pays appliquant des tarifs sur les biens américains importés. L’indice composé S&P/TSX a terminé le mois en baisse de 0,40 %, l’indice S&P 500 a reculé de 1,34 %, le Nasdaq a chuté de 3,91 %, l’indice MSCI Monde a perdu 0,96 %, tandis que l’indice MSCI EAEO a progressé de 0,95 %. L’indice des obligations universelles FTSE Canada a augmenté de 1,10 %.
Évolution mensuelle du marché
- Selon Statistique Canada, l’économie canadienne a créé 76 000 emplois en janvier, après une hausse inattendue de 91 000 emplois en décembre. Le taux de chômage a légèrement baissé à 6,6 %, contre 6,7 % en décembre et 6,9 % en novembre.
- L’inflation a atteint 1,9 % en janvier sur une base annualisée, en légère hausse par rapport à 1,8 % en décembre, les avantages du « congé » de la TPS/TVH ayant été compensés par la hausse des coûts du carburant. Si l’on exclut l’allégement fiscal, l’inflation globale a augmenté de 2,6 % en rythme annualisé, contre 2,3 % en décembre. Les données de janvier ont réduit les attentes de baisse des taux en vue de la réunion de la Banque du Canada du 12 mars.
- Les ventes au détail de décembre ont été étonnamment robustes, avec une hausse de 2,5 % en glissement mensuel, soit la plus forte augmentation depuis janvier 2022. Toutefois, l’activité commerciale, tout comme le taux d’inflation, a probablement bénéficié de la suspension de la TPS/TVH.
- Les ventes de logements existants au Canada ont reculé de 3,3 % en janvier par rapport au mois précédent.
- Le mois de février s’est terminé avec un rapport de Statistique Canada sur le PIB du quatrième trimestre 2024 étonnamment élevé, avec une croissance de 2,6 % en glissement trimestriel annualisé, bien au-dessus des attentes. Les dépenses de consommation ont été robustes. La croissance du PIB en décembre a été de 0,2 %, et les données préliminaires pour janvier suggèrent une hausse mensuelle de 0,3 %, marquant ainsi un bon début pour le premier trimestre 2025. Sur l’ensemble de l’année 2024, la croissance du PIB s’est établie à 1,5 %.
- Aux États-Unis, le marché du travail est resté solide en janvier, le taux de chômage ayant baissé de 0,1 point de pourcentage à 4,0 %, alors que l’économie a créé 143 000 emplois.
- L’indice ISM manufacturier de janvier a révélé une hausse des commandes et de la production aux États-Unis. L’indice ISM des services a également continué d’indiquer une croissance, mais à un rythme plus lent qu’en décembre.
- En janvier, l’indice des prix à la consommation (IPC) américain a augmenté de 3 % par rapport à l’année précédente, une hausse plus forte que prévu en raison de la montée des prix de l’alimentation et de l’énergie. Ce chiffre était en hausse par rapport aux 2,9 % enregistrés en décembre. L’inflation, excluant les prix volatils de l’alimentation et de l’énergie, a augmenté de 0,4 % par rapport à décembre et de 3,3 % en glissement annuel. La hausse mensuelle de l’inflation sous-jacente a été la plus élevée depuis avril 2023 et a tempéré les perspectives de baisse des taux en 2025. Les actions ont chuté et les rendements obligataires ont augmenté à la suite de cette annonce.
- Les ventes au détail aux États-Unis ont chuté de 0,9 % en janvier, en glissement annuel, après quatre mois consécutifs de hausse. Toutefois, des facteurs exceptionnels, notamment les conditions météorologiques et saisonnières, pourraient avoir influencé ces résultats.
- Le PIB du T4 2024 a progressé de 2,3 %, en baisse par rapport à 3,1 % au T3 2024. L’économie américaine a enregistré une croissance de 2,8 % en 2024, contre 2,9 % en 2023.
- Les bénéfices des entreprises du T4 2024 ont continué d’être publiés en février. À la fin du mois, 77 % des sociétés du S&P 500 ayant publié leurs résultats ont affiché un bénéfice par action supérieur aux estimations, soit un niveau équivalent à la moyenne sur cinq ans. Les « tarifs douaniers » ont été mentionnés au moins une fois lors des conférences sur les résultats de 221 sociétés du S&P 500, entre le 15 décembre et le 21 février.
- Le mouvement de vente des actions américaines qui a débuté la dernière semaine du mois a été en partie provoqué par plusieurs sondages pessimistes sur le moral des entreprises et des consommateurs, mettant en évidence l’incertitude entourant l’impact possible des tarifs douaniers, notamment le risque d’une hausse de l’inflation.
- Le rendement de l’indice de référence du bon du Trésor américain à 10 ans est passé de 4,54 % à 4,22 % en février, après avoir atteint un pic en cumul annuel de 4,79 % à la mi-janvier. Les rendements obligataires baissent à mesure que les prix des obligations augmentent.
- L’inflation en zone euro a légèrement augmenté en janvier, atteignant 2,5 % en glissement annuel, contre 2,4 % en décembre, sous l’effet de la hausse des prix de l’énergie. Cependant, l’inflation sous-jacente est restée stable à 2,7 %, tandis que l’inflation des services s’est modérée au cours du mois.
- L’inflation en Angleterre a accéléré à 3 % en janvier, en glissement annuel, son rythme le plus rapide depuis 10 mois, en partie en raison de la hausse des prix de l’alimentation.
- L’économie du Royaume-Uni a enregistré une légère croissance inattendue au T4, soutenue par les secteurs de la construction et des services.
- La Banque d’Angleterre a abaissé son taux directeur de 25 pb, le ramenant à 4,5 % au cours du mois.
- En Chine, l’indice PMI manufacturier Caixin de S&P Global est tombé à 50,1 en janvier, avec un fort recul du sous-indice de l’emploi. La faiblesse persistante du sous-indice des prix suggère que des pressions déflationnistes continuent de peser sur l’économie. L’indice composé de Shanghai a gagné du terrain en février.
- La Banque de réserve d’Australie (RBA) a réduit son taux directeur de 25 points de base, le ramenant à 4,1 %, reconnaissant les progrès réalisés au niveau de l’inflation, tout en restant prudente quant à un assouplissement supplémentaire. L’inflation globale de l’IPC a ralenti à 2,5 % en janvier, en glissement annuel.
- Pour le mois de février, les données sur l’inflation de l’IPC de Tokyo au Japon ont été inférieures aux prévisions, après une accélération en janvier. Malgré des données plus faibles, la dynamique sous-jacente des prix est restée ferme.
Comment cela affecte-t-il mes placements?
L’application des tarifs américains et des contre-mesures canadiennes en mars pourrait faire reculer davantage le dollar canadien et provoquer une certaine volatilité, alors que les investisseurs évaluent les répercussions économiques plus larges. Les données sur l’emploi et la croissance publiées en février suggèrent que la série de baisses de taux de la Banque du Canada (BdC) en 2024 a eu des effets positifs. Cependant, comme la BdC l’a indiqué en décembre, de nouvelles réductions en 2025 dépendront de l’ampleur et de la durée des tarifs américains. Les investisseurs américains devront également analyser les conséquences des tarifs imposés au Mexique et à la Chine (ainsi que d’éventuelles contre-mesures), et l’indice S&P 500 a déjà perdu les gains enregistrés depuis l’élection de M. Trump. La prudence pourrait continuer de prévaloir face à l’affaiblissement de la confiance des entreprises et des consommateurs, aux prévisions de baisses des taux d’intérêt moins importantes, aux réductions des dépenses publiques américaines, aux tarifs douaniers et à la géopolitique. Enfin, le Canada aura un nouveau premier ministre libéral le 9 mars. L’impact éventuel de ce changement sur l’orientation des négociations entre le Canada et les États-Unis reste à déterminer. Dans ce contexte, une diversification de portefeuille adaptée à votre tolérance au risque et à votre horizon de placement demeure essentielle.
N’hésitez pas à me contacter si vous avez des questions ou des idées sur votre stratégie d’investissement actuelle.
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