Comment épargner pour l’éducation d’un enfant
Le régime enregistré d’épargne-études (REEE) est reconnu comme le meilleur moyen d’épargner pour les études d’un enfant. Cependant, de nombreux Canadiens utilisent un REEE comme base et complètent le régime avec un autre instrument de placement.
Pourquoi les parents ou les grands-parents choisiraient-ils une autre façon d’investir? C’est donc pour accumuler davantage d’épargne ou bénéficier d’une souplesse accrue.
Lorsque les coûts augmentent
Planifiez votre objectif d’épargne-études selon des coûts prévus, mais préparez-vous pour pallier les imprévus. Il se peut que durant sa scolarité, un enfant ait toujours parlé de devenir enseignant, mais qu’en 12e année, il veuille devenir médecin, moyennant des frais de scolarité trois fois plus élevés. Ou, qu’après quelques années d’études à l’université ou dans un établissement d’enseignement supérieur, il souhaite commencer un programme différent, cela nécessitant des années de financement supplémentaires. Un étudiant peut terminer un programme collégial, puis décider de s’inscrire à un programme universitaire, ou l’inverse. Votre enfant ou petit-enfant peut obtenir un baccalauréat et décider de poursuivre un diplôme d’études supérieures ou s’inscrire dans une université aux États-Unis ou à l’étranger où les frais de scolarité sont plus élevés.
Bien que prévoyant des frais d’études moyens, mais que les frais réels dépassent votre épargne-études, vous pourriez devoir couvrir la différence en puisant dans d’autres fonds.
Les outils pour y parvenir
Vous disposez de plusieurs options pour épargner en vue d’études postsecondaires. Voici les instruments les plus courants.
REEE. Cotisez jusqu’à 50 000 $ pour chaque enfant, sans limite annuelle. Les REEE offrent une croissance à imposition différée, mais pour de nombreux investisseurs, l’avantage le plus convaincant est la Subvention canadienne pour l’épargne-études (SCEE). Chaque année, le versement de la première tranche de 2 500 $ déclenche un dépôt de 500 $ dans votre régime. Cela équivaut à un rendement immédiat de 20 % sur votre investissement. Vous recevez jusqu’à 7 200 $ de SCEE par enfant.
Compte d’épargne libre d’impôt (CELI). Grâce à la croissance et aux retraits libres d’impôt, le CELI constitue un moyen idéal pour compléter l’épargne-études. Les retraits étant libres d’impôt, ils s’effectuent sans planification particulière. Les retraits d’un REEE, dont certains sont imposables, nécessitent une planification dans deux situations. La première, lorsque la rémunération d’un emploi d’été ou d’un stage coopératif porte le revenu de l’étudiant au-delà du montant de l’exemption personnelle. La seconde, lorsque l’enfant ne poursuit pas d’études postsecondaires ou que des fonds subsistent dans le régime.
Compte en fiducie. Un compte en fiducie, également appelé fiducie informelle ou compte « en fidéicommis », est un compte non enregistré qu’un parent ou grand-parent ouvre, assez facilement, pour un mineur. Il est généralement utilisé pour investir dans des actions, ses gains en capital étant imposables pour l’enfant, ce qui se traduit généralement par peu ou pas d’impôt à payer. Les revenus d’intérêts et de dividendes sont imposables pour le cotisant, sauf si ces revenus proviennent de cotisations d’allocations canadiennes pour enfants ou d’un héritage. Notez qu’il faut produire une déclaration T3 chaque année concernant les revenus de la fiducie. Sachez également que les actifs du compte appartiendront à votre enfant ou petit-enfant dès sa majorité.
Les comptes de fiducie avec revenus d’investissement imposables pour mineur ne sont pas disponibles aux résidents du Québec.
Compte non enregistré. Une option simple consiste à engager un compte d’investissement non enregistré dans l’épargne-études. Si un parent à faible revenu ouvre un compte, ce choix pourrait offrir une croissance des investissements avec peu ou pas d’impôt à payer.
N’hésitez pas à nous consulter si vous envisagez de compléter votre REEE par un autre instrument de placement. Nous discuterons de différentes options et vous recommanderons un ou plusieurs choix qui conviendront à votre situation personnelle.
Frais de scolarité pour les étudiants de premier cycle
Dentisterie : 23 963 $
Médecine : 15 182 $ Droit : 13 222 $ Pharmacie : 12 291 $ Génie : 8 527 $ Commerce : 7 207 $ Informatique : 7 012 $ Agriculture : 6 031 $ Sciences humaines : 5 889 $ Éducation : 5 158 $ |
Source : Statistique Canada, « Droits de scolarité des étudiants canadiens du premier cycle selon les domaines d’études », 2022/2023