Des stratégies pour aider vos enfants à surmonter l’anxiété
Ce n’est pas facile de reconnaître les symptômes d’anxiété chez les enfants. Apprenez à détecter les indices pour leur apporter l’aide qu’il leur faut.
Tout comme les adultes, les enfants peuvent ressentir du stress. Cet automne, beaucoup d’enfants seront de retour à l’école après une année de perturbations liées à la pandémie. Vous vous demandez peut-être comment reconnaître l’anxiété chez vos enfants et les aider à la surmonter.
Les jeunes camouflent parfois leur anxiété comme des petits caméléons. Selon Katie Turner, psychologue à Calgary, certains internalisent leurs émotions tandis que d’autres les expriment de manière inusitée. « Ça ne passe pas toujours par la parole. Leur comportement peut révéler que quelque chose ne tourne pas rond. »
Les signes d’anxiété chez l’enfant
Chez certains, l’anxiété s’exprime par des maux de ventre inexplicables au réveil. D’autres se rongent les ongles, sucent leurs doigts ou se réveillent la nuit sans arriver à se rendormir.
Voici les signes qui, selon Katie Turner, devraient mettre la puce à l’oreille des parents :
- Colères inhabituelles
- Grand besoin d’attention
- Émotions à fleur de peau (par exemple, grosses crises de larmes)
- Difficulté à dormir
- Régression (tendance de l’enfant à agir comme s’il était plus jeune)
- Problèmes de comportement et mauvaises notes à l’école
- Inquiétudes liées à la santé
Les symptômes peuvent aussi être physiques :
- Pipi au lit
- Ongles rongés
- Maux de tête
- Maux de ventre
- Tendance à s’arracher les cheveux
Comment aider son enfant anxieux
Votre enfant vit de l’anxiété? Voici cinq conseils de Katie Turner pour l’aider :
1. Parlez avec lui.
Essayez de comprendre ce qui le tracasse. Choisissez un endroit calme et un moment où vous n’êtes pas occupé. Parlez-lui doucement de ce que vous avez remarqué. Selon Anxiété Canada, un enfant ne sait pas toujours que c’est de l’anxiété qu’il ressent. Dites-lui que beaucoup de gens se sentent ainsi et qu’il existe des trucs pour composer avec l’anxiété. Expliquez-lui que le stress peut être utile, entre autres lors de compétitions sportives ou d’examens scolaires.
2. Rencontrez son enseignant ou d’autres professionnels de l’école.
Votre enfant refuse de s’ouvrir? Prenez rendez-vous à l’école. Un enseignant pourra peut-être vous renseigner sur ses problèmes, indique Katie Turner. Peut-être se fait-il intimider ou a-t-il du mal à assimiler la matière ? Essayez de cerner la source de son stress et de voir ce que vous pouvez faire pour régler la situation. S’il a des problèmes d’apprentissage, adressez-vous au personnel professionnel de l’école, ou encore à un médecin ou à un psychologue. Demandez si une évaluation psychologique serait utile (par exemple, si l’enseignant estime que l’enfant a deux ans de retard ou plus dans une matière). Elle pourrait révéler des troubles d’apprentissage comme le trouble déficitaire de l’attention (TDA), le trouble déficitaire de l’attention avec hyperactivité (TDAH) et d’autres problèmes nuisant à la réussite scolaire.
3. Donnez-lui des trucs pour se calmer.
L’enfant doit apprendre à reconnaître les symptômes de son anxiété. Il peut être agité ou avoir des maux de tête, par exemple. Dès qu’il a compris, on peut lui donner des trucs pour se calmer, explique Katie Turner. On peut lui apprendre à respirer profondément en s’exerçant à la maison, ou à se retirer des situations stressantes.
4. Adoptez de saines habitudes de vie.
Premièrement, demandez au médecin de votre enfant si des carences alimentaires peuvent être en cause. Un manque de vitamine B12 peut avoir une incidence sur l’humeur, par exemple. Veillez à ce que votre enfant adopte des habitudes saines, conseille la psychologue. En voici quelques-unes :
- Pratique régulière d’exercice physique. Cela stimule la production d’hormones qui régulent l’humeur.
- Bonne alimentation. Riche en fruits et légumes, agrémentée de bonnes sources de protéines et de gras, par exemple.
- Bonnes habitudes de sommeil. C’est un excellent point de départ pour favoriser la bonne humeur.
- Pleine conscience. Prendre un instant chaque jour pour penser aux façons de gérer les situations stressantes peut s’avérer instructif pour l’enfant.
- Horaire régulier. Cela peut ajouter de la structure qui réconforte les enfants.
- Périodes de repos.Les enfants aussi ont besoin de pauses pour relaxer.
5. Ne perdez pas de temps.
« Vaut mieux prévenir que laisser empirer les problèmes », explique Katie Turner. Attendez quelques semaines pour voir s’il y a de l’amélioration. Mais agissez si l’anxiété a d’importants effets négatifs à la maison, à l’école et auprès des amis. Le fait d’évaluer l’enfant sans délai peut empêcher l’anxiété de s’enraciner. La psychologue conseille de faire appel à un médecin qui saura recommander un thérapeute au besoin. Un traitement précoce peut prévenir les troubles d’anxiété chroniques, souligne-t-elle.
Pour aider votre enfant, vous devez lui donner votre amour et votre soutien, mais aussi libérer le détective en vous, explique Katie Turner. Si la situation ne s’améliore pas ou qu’elle empire, allez chercher de l’aide. Parfois, une thérapie précoce peut éviter que la situation ne s’envenime.