Évolution mensuelle du marché / octobre’24
Après avoir enregistré une solide progression au cours des deux premières semaines d’octobre, les actions se sont repliées le dernier jour du mois à la suite de rapports mitigés sur les bénéfices (et les dépenses) des grandes entreprises technologiques, laissant les indices boursiers canadiens et américains pratiquement inchangés sur la période. Les rendements obligataires ont augmenté en octobre, inversant la tendance à la baisse des cinq mois précédents.
Les investisseurs ont continué à se concentrer sur les tendances de l’inflation, de la croissance et de l’emploi, ainsi que sur les implications pour les décisions futures des banques centrales en matière de taux d’intérêt. L’indice composé S&P/TSX a terminé le troisième trimestre en hausse de 10,54 %, l’indice S&P 500 en hausse de 5,78 %, l’indice Nasdaq en hausse de 2,76 %, l’indice MSCI Monde en hausse de 4,69 % et l’indice MSCI EAEO en hausse de 0,82 %. L’indice obligataire universel FTSE Canada a baissé en octobre, mais est resté positif depuis le début de l’année.
Évolution mensuelle du marché
- L’inflation globale au Canada en septembre a surpris à la baisse, glissant à 1,6 %, en glissement annuel, contre 2 % un mois plus tôt et en dessous de l’objectif de la Banque du Canada (BdC). Cette baisse a renforcé les arguments en faveur d’une réduction des taux plus importante que d’habitude et la BdC a abaissé son taux directeur à un jour de 50 points de base, à 3,75 %, le 23 octobre. Cette décision fait suite à trois réductions consécutives de 25 points de base cette année.
- Selon Statistique Canada, l’économie a créé 47 000 emplois en septembre, après plusieurs mois de rapports modestes, ce qui a fait baisser le taux de chômage de 6,6 % à 6,5 %. Les gains les plus importants ont été enregistrés dans la catégorie des 15 à 24 ans.
- La croissance économique est cependant restée faible, les données du PIB du mois d’août n’ayant enregistré aucun gain après une hausse anémique de 0,1 % en juillet. L’estimation préliminaire de septembre, qui devrait être confirmée fin novembre, était légèrement meilleure, mais la croissance du troisième trimestre devrait être d’environ 1 %, ce qui est nettement inférieur au rythme de 2,1 % enregistré au deuxième trimestre.
- En revanche, les données économiques américaines publiées au cours du mois ont été globalement positives, avec une nouvelle baisse de l’inflation, de solides gains en matière d’emploi et une croissance régulière. L’inflation est tombée en septembre à son point le plus bas depuis 2021, n’augmentant que de 2,4 % par rapport à l’année précédente, contre 2,5 % en août.
- Le PIB américain a augmenté à un taux annuel de 2,8 % au troisième trimestre 2024, légèrement inférieur aux estimations et aux 3 % enregistrés au deuxième trimestre. Les données du troisième trimestre reflètent principalement les augmentations des dépenses de consommation, des exportations et des dépenses du gouvernement fédéral. Les ventes au détail ont augmenté de 0,4 % d’août à septembre, contre 0,1 % le mois précédent : il s’agit de la troisième hausse consécutive.
- Les données de l’IPC américain ont également poursuivi leur récente tendance à la baisse, passant à 2,9 % en juillet, le chiffre le plus bas depuis 2021. L’inflation de base aux États-Unis, qui exclut les produits alimentaires et énergétiques volatils, s’est établie à 3,2 %, ce qui représente également son niveau le plus bas en trois ans.
- De solides gains d’emplois de 254 000 en septembre ont fait baisser le taux de chômage américain à 4,1%, contre 4,2% le mois précédent. Les révisions à la hausse des données sur l’emploi de juillet et d’août, publiées début octobre, ont renforcé l’image d’un marché du travail américain plus solide qu’on ne le pensait auparavant. L’ensemble des données disponibles au cours du mois a considérablement réduit les attentes du marché quant à une nouvelle réduction de 50 pb du taux des fonds fédéraux par la Réserve fédérale lors de sa réunion du 7 novembre.
- Le mois d’octobre a également été la saison des rapports des entreprises américaines, et les résultats ont été globalement positifs. À la fin du mois, 70 % des sociétés du S&P 500 avaient annoncé leurs résultats pour le troisième trimestre 2024 et 75 % d’entre elles ont battu les estimations des analystes concernant le bénéfice par action. Ce chiffre est inférieur à la moyenne quinquennale de 77 %, mais correspond à la moyenne décennale de 75 %.
- Les données du PIB britannique pour le mois d’août ont montré une croissance modeste de 0,2 % après une croissance nulle en juillet. Cette légère augmentation est conforme aux données récentes qui suggèrent que l’expansion n’est pas susceptible de s’accélérer à court terme. L’inflation a continué à se modérer en septembre, les données globales reculant à 1,7 % en glissement annuel, la baisse des prix du gaz et des billets d’avion étant les deux principaux facteurs de cette évolution. Le ralentissement de la croissance et la baisse de l’inflation incitent la Banque d’Angleterre à abaisser son taux directeur de 25 points de base supplémentaires le 7 novembre.
- L’inflation globale de la zone euro a également baissé, passant à 1,8 % sur une base annuelle en septembre, un niveau inférieur à l’objectif de 2 % de la Banque centrale européenne (BCE) et une tendance facilitant la troisième baisse de taux de la BCE en 2024. La réduction de 25 points de base le 17 octobre a fait baisser le taux de référence de la BCE à 3,25 %. À la fin du mois, le PIB du troisième trimestre de la zone euro a été supérieur aux attentes, à 0,4 % (1,5 % sur une base annuelle), en glissement trimestriel, contre une croissance estimée à 0,2 %. Bien que toujours faibles, les données suggèrent que le continent pourrait éviter une récession.
- La Banque du Japon a laissé son taux directeur inchangé, les pressions inflationnistes sous-jacentes s’étant quelque peu atténuées. Les données du PIB de la Chine pour le troisième trimestre ont indiqué un ralentissement continu de la croissance, tombant de 4,7 % à 4,6 % en glissement annuel. La production industrielle et les ventes au détail ont augmenté en septembre, mais les investissements immobiliers ont continué à diminuer. Dans le cadre des mesures de relance annoncées pour la première fois fin septembre, la banque centrale chinoise a abaissé en octobre d’un quart de point les taux préférentiels pour les prêts à 1 et 5 ans.
Comment cela affecte-t-il mes placements?
L’élection américaine du 5 novembre aura dominé le cycle de l’information au début du mois de novembre et les investisseurs auront évalué les effets potentiels des politiques économiques préconisées par le vainqueur au cours de la campagne précédente, notamment en ce qui concerne les dépenses et le commerce. Les données publiées dans les derniers jours d’octobre brossent deux tableaux très différents des économies américaine et canadienne, ce qui a des répercussions sur le rythme des réductions des taux d’intérêt pour le reste de l’année et pour 2025. L’économie américaine semble être dans une position beaucoup plus solide que celle du Canada, et la Fed pourrait être encline à procéder à de futures réductions de taux avec plus de prudence que la BdC.
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